Sur les traces du crime :
EN QUOI UN CHEVEU PEUT-IL AIDER A LA RESOLUTION D'UN ENQUETE CRIMINELLE ?
I .La police scientifique :
1 .Vers la naissance de la police scientifique :
La police technique et scientifique est née dans la seconde moitié du XIXe siècle. Depuis elle n’a cessé de se développer, de s’affirmer et de s’imposer.
Elle a pour rôle de récolter des indices sur une scène de crime puis de les analyser.
De nos jours les laboratoires de la police scientifique se trouvent à Lyon, Paris, Marseille, Lille et Toulouse. Il faut savoir que la police scientifique est avant tout une police, ce n’est pas tout le temps elle qui enquête, comme par exemple à la campagne c’est la gendarmerie Nationale et leur laboratoire est implanté à Rosny sous-bois. En revanche, si le crime a été commis dans une grande ville, c’est la police nationale qui est chargé de l’affaire.
Personnages qui ont révolutionné l’identification criminelle :
En France deux hommes ont marqué l’histoire de la PTSAlphonse Bertillon, qui a institué le signalement anthropométrique et imposé la technique de l’empreinte digitale, en utilisant les travaux pionniers de franciis Galton, et Edmond Locard qui a créé à Lyon en 1910 le 1er laboratoire de la police scientifique
1869 le médecin Rudolph Virchow mène la première étude des poils à partir d’un microscope optique.
1856 : le français Louis François Etienne Bergeret, réussit à dater la mort d’un individu par l’analyse du stade d’avancement des larves qui se nichent dans le cadavre (science qui deviendra l’entomologie*).
1878 : le laboratoire central de la Préfecture de Police de Paris est créé.
De 1978 à 1986, c’est l’émergence de la technique des empreintes. Les enquêteurs disposent enfin d'une deuxième méthode d'identification.
1879 : Alphonse Bertillon, veut trouver un moyen sûr d’identifier les récidivistes. Sa méthode est fondé sur le relevé de 11 mesures osseuses, (taille, hauteur du buste, envergure des bras, longueur et largueur de la tête …) Le 16 janvier il réalise sa première identification. Cette méthode se diffuse en France mais aussi aux États-Unis, Belgique, Allemagne…
Mais ce système anthropométrique*demeure aléatoire. Il est bientôt concurrencé en 1892 par la dactyloscopie* un procédé d’identification par les empreintes digitales. Cette découverte redonne de l’intérêt à la police technique : on utilise les empreintes digitales pour arrêter les criminels. Elle démontre qu’en allant sur les lieux des crimes ou d’infraction, on peut relever des indices, les rapporter au laboratoire, et les exploiter pour aider les enquêteurs
De nos jours l’utilisation des empreintes comme indice est beaucoup plus sophistiquée : elles sont photographiées, numérisées et traitées par ordinateur. Des fichiers d’empreintes sont créés et constituent un outil important d’investigation criminelle.
En 1881, la première salle d’autopsie de Paris est inaugurée.
1910 : un jeune professeur, Edmond Locard, crée le premier laboratoire de police scientifique Français à Lyon.
2 .Les indices :
La police scientifique a pour rôle de récolter des indices sur une scène de crime et de les analyser. La scène de crime est le lieu où se sont passés les faits. Lorsque les faits sont découverts par les gendarmes ou les policiers, une enquête est ouverte. Un directeur d’enquête, arrive sur place pour superviser les investigations. Les voisins ou d’éventuels témoins sont interrogés par la police judiciaire. Un médecin légiste, dont le rôle est de faire un premier examen du corps, est souvent présent ainsi que les techniciens de la police technique et scientifique. Parfois les techniciens prélèvent jusqu’à plusieurs centaines d’indices sur les lieux, mais impossible de tout faire analyser.
Les indices les plus courants sont :
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Les indices dit biologiques, ils concernent le sang, le sperme et toutes secrétions externes comme la sueur ou la salive. Ces traces peuvent être parfois invisibles ou vieillies, ce qui rend plus difficiles leurs analyses.
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Les débris organiques, ces indices sont très souvent retrouvés sur la scène de crime. Ils concernent tous types de poils, comme les cheveux ou la pilosité corporelle, ainsi que des morceaux de chair, d’épiderme, des bouts d’os ou bien d’ongles.
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Lesindices externes : par exemple, le criminel peut lui même laisser des indices comme des traces de pas, de griffures ou des empreintes digitales. Ils sont très utiles pour obtenir des informations sur le criminel.
Et les indices les moins courants sont :
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Les matériaux naturels tels que la terre, la boue ou le sable, qui se trouvent sur la scène de crime. Cela leur permet de savoir si le corps a été déplacé, ou tout simplement d’identifier plus précisément le lieu du crime.
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Les armes ayant servi au meurtre.
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Les indices instrumentaux, les traces des pneumatiques …